Chaque printemps, mon voisin se précipite pour démarrer sa tondeuse thermique, comme un rituel immuable. Pourtant, cette année, il pourrait bien laisser sa machine au garage. En effet, les autorités françaises envisagent d’interdire ces appareils jugés trop polluants. Avec plus de 800 millions d’euros de tondeuses vendues en 2024 et près d’un million d’unités écoulées chaque année, cette décision serait un véritable tournant pour le secteur du jardinage. Mais derrière ces chiffres, c’est surtout la santé de notre biodiversité qui est en jeu.
UNE TONDEUSE QUI POLLUE AUTANT QU’UN TRAJET DE 500 KM EN VOITURE

La tondeuse thermique grand public fonctionne généralement avec un moteur deux-temps, qui brûle un mélange d’essence et d’huile. Résultat : un cocktail de monoxyde de carbone, d’hydrocarbures et de protoxyde d’azote, dont le pouvoir de réchauffement est 300 fois supérieur à celui du CO₂. Selon la California Air Resources Board, tondre sa pelouse pendant une heure équivaut à parcourir 500 km en voiture ! Sans parler du bruit : jusqu’à 100 décibels, soit le niveau d’une ambulance, un véritable calvaire pour le voisinage.
UNE ALTERNATIVE ÉCOLOGIQUE ET ÉCONOMIQUE AUX TONDEUSES POLLUANTES
Pour ma part, j’ai troqué ma tondeuse thermique contre une tondeuse manuelle l’an dernier, et je ne reviendrai pas en arrière. Silencieuse, sans émission et sans coût énergétique, elle demande un peu d’huile de coude, mais offre un gain sur la facture d’essence et sur votre empreinte écologique. De plus en plus de jardiniers redécouvrent cette solution simple et accessible. Alors, si vous recherchez une option durable pour entretenir votre gazon, la tondeuse sans moteur pourrait bien devenir votre meilleure alliée.