Un coin de verdure, une chaise longue et un bon livre à l’ombre d’un arbre… le rêve, non ? Sauf quand les tiques s’invitent à la fête. Ces minuscules intruses peuvent transformer un simple moment de détente en cauchemar, avec à la clé des risques sanitaires bien réels. Mieux vaut donc connaître les plantes qui les attirent et celles qui, au contraire, vous en protègent.
Les plantes qui favorisent la présence des tiques
Je me souviens d’un été chez ma grand-mère en Dordogne : un jardin magnifique, mais envahi de tiques. En y regardant de plus près, elle avait sans le savoir planté tout ce qu’il fallait pour leur offrir un refuge de rêve.
Voici quelques plantes à éviter si vous voulez limiter leur présence :
- Les fougères : charmantes dans les zones ombragées, elles conservent l’humidité et abritent facilement les tiques.
- Les hautes herbes : elles créent un environnement frais et dense au ras du sol, exactement ce que recherchent ces parasites.
- Les lilas noirs : leurs branches épaisses forment des nids parfaits, bien dissimulés.
- Les ronces et mûres sauvages : très appréciées des tiques pour leurs cachettes multiples.
- Les conifères denses, comme les épicéas ou certains sapins, surtout quand les branches basses traînent au sol.
Les tiques raffolent des endroits sombres, humides et peu perturbés. Ces zones, notamment à la lisière des haies ou sous les feuilles mortes, deviennent vite des repaires redoutables.
Les plantes à privilégier pour un jardin anti-tiques
Heureusement, la nature a aussi ses armes pour nous défendre. Certaines plantes aromatiques, souvent utilisées en cuisine ou en infusions, repoussent naturellement les tiques grâce à leur parfum puissant.
Voici les alliées de votre tranquillité :
- La lavande, un classique qui parfume et protège
- Le romarin, coriace et utile toute l’année
- La menthe poivrée et la mélisse, parfaites aussi contre les moustiques
- Le thym, que vous pouvez semer en bordures
- L’absinthe et le géranium citronnelle, à la fois décoratifs et efficaces
Planter ces espèces autour de vos allées, de votre potager ou près des lieux de passage est une stratégie naturelle et esthétique.
Quelques gestes simples pour garder les tiques à distance
Outre le choix des plantes, l’entretien joue un rôle essentiel. Voici quelques astuces testées et approuvées dans mon propre jardin :
- Tondez régulièrement la pelouse et évitez les zones de végétation trop dense.
- Ramassez les feuilles mortes et taillez les haies basses.
- Créez des bordures sèches (gravillons, copeaux de bois non traités) entre les massifs et les zones de passage.
- Installez des plantes répulsives en « barrière verte » autour de l’espace à protéger.
- Appliquez des répulsifs naturels à base d’huiles essentielles (citronnelle, eucalyptus citronné, lavande) avant de jardiner.
- Pour les enfants (et les plus curieux), vous pouvez bricoler un petit piège à tiques : un morceau de ruban adhésif collant posé sur le sol dans les zones suspectes — redoutable et simple.
En cas de doute, restez vigilant
Selon l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), certaines tiques peuvent transmettre des maladies comme la maladie de Lyme. En cas de morsure, surveillez l’apparition d’une rougeur ou d’une fièvre inhabituelle, et n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé.
Le jardin peut rester un havre de paix, à condition de le gérer intelligemment. En évitant certaines plantations et en intégrant des espèces répulsives, vous transformez votre espace en refuge pour vous… pas pour les tiques !