Disjoncteur différentiel : pourquoi l’installer ?

Dans un logement, l’ensemble des installations électriques sont gérées par les disjoncteurs. Ces derniers permettent de couper le courant à tout moment, en cas de surcharge électrique prolongée, d’un court-circuit ou d’une fuite de courant. La majorité des habitations sont équipées d’un disjoncteur général et d’un disjoncteur divisionnaire pour chaque circuit. Avec l’évolution des normes électriques, un nouveau type de disjoncteur apparaît : le disjoncteur différentiel.

Qu’est-ce qu’un disjoncteur différentiel ?

Un disjoncteur différentiel est un petit module électrique qui s’installe dans le tableau électrique d’un logement. Lorsqu’il détecte une anomalie et qu’une personne utilise un appareil électrique, il coupe le courant. Ainsi, tous les disjoncteurs différentiels ici présents sont installés en première ligne d’une rangée de disjoncteurs divisionnaires, pour pouvoir couper le courant de l’ensemble des circuits reliés.

La coupure se fait automatiquement lorsqu’une fuite de courant est détectée, mais peut être activée manuellement. En effet, le disjoncteur différentiel est aussi un interrupteur différentiel. Quand le courant est coupé, il suffit de le remettre dans sa position initiale pour rétablir la circulation d’électricité.

  • Disjoncteur différentiel type AC : protège les circuits communs du logement (éclairage, prises, réfrigérateur, four)
  • Disjoncteur différentiel type A : protège les circuits spécialisés du logement, comme la machine à laver ou les plaques de cuisson, mais peut-être utilisé sur les circuits communs. Il est obligatoire pour les appareils très gourmands en énergie. On le retrouve également sur les prises de recharge pour véhicule électrique
  • Disjoncteur différentiel type F : c’est le disjoncteur offrant le plus au niveau de protection. Il s’installe sur les circuits des climatiseurs, des pompes à chaleur, des robots ménagers, des congélateurs et éventuellement sur les prises de recharge pour véhicule électrique.

Un disjoncteur différentiel peut être monobloc ou adaptable. Il ne peut être installé que si la rangée du tableau électrique présente un espace suffisant pour l’accueillir. Lorsque ce n’est pas le cas, il suffit de déplacer des disjoncteurs divisionnaires. Si ce n’est pas possible, un changement de tableau électrique sera nécessaire.

Pourquoi installer un disjoncteur différentiel ?

Le disjoncteur différentiel se démarque par sa capacité à détecter une différence d’intensité du courant entre la phase et le neutre, là où le disjoncteur classique ne détecte que les surtensions. Une protection différentielle est toujours intégrée au disjoncteur général, mais elle ne répond pas aux enjeux de la norme NFC 15-100. En effet, sa sensibilité est de 500 mA, alors que la norme préconise 30mA.

Un écart d’intensité témoigne d’un défaut d’isolement dans le système électrique, ce qui présente un risque d’électrisation.

Le disjoncteur différentiel, installé à chaque ligne du tableau électrique, vient ajouter une protection supplémentaire entre le disjoncteur principal et les disjoncteurs divisionnaires. Ainsi, lorsque le ratio des intensités entrantes et sortantes dépasse le seuil des 30mA, le disjoncteur différentiel coupe le courant.

Cette protection est en réalité cruciale, car la détection à 30mA permet d’identifier un matériel défectueux, un défaut d’isolation, l’absence de mise à la terre, une prise ou un interrupteur mal installé, qui pourrait générer des accidents. Installer un disjoncteur différentiel permet de réduire grandement les risques d’électrisation et les risques de détérioration du système électrique. Cela permet également de faire baisser sa facture d’énergie.

Notez que la norme NFC 15-100 s’applique obligatoirement à toutes les installations électriques basses tensions résidentielles, neuves ou rénovées. Dans un logement de moins de 100m², un seul disjoncteur différentiel suffit. En revanche, si la surface dépasse 100m², il faudra installer 3 disjoncteurs différentiels.

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