Quand on pense à l’entretien d’un potager, l’image des arrosages incessants et des systèmes d’irrigation coûteux nous vient souvent à l’esprit. Cependant, dans un contexte où les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et où l’accès à l’eau devient un luxe, il est essentiel de repenser nos choix de cultures.
Pourquoi ne pas opter pour des légumes qui résistent naturellement à la sécheresse et qui ne nécessitent que peu ou pas d’eau pour prospérer ? En choisissant des cultures adaptées, vous pouvez :
- Économiser de l’eau potable, une ressource précieuse,
- Éviter les installations d’irrigation complexes et coûteuses,
- Garantir une récolte, même en période de canicule,
- Contribuer à un jardinage plus durable et résilient.
Dans cette optique, le pois chiche se révèle être un excellent choix, car il est parfaitement adapté aux climats secs et chauds.
Le pois chiche, la légumineuse des climats secs
Le pois chiche (Cicer arietinum), cultivé depuis plus de 7 000 ans dans le bassin méditerranéen, est l’exemple parfait d’une plante capable de résister à des conditions climatiques extrêmes. Sa racine pivotante s’enfonce profondément dans le sol, allant chercher l’eau là où d’autres légumes abandonnent. Une fois bien implanté, le pois chiche n’a besoin d’aucun arrosage supplémentaire, sauf en cas de sécheresse particulièrement sévère. Il peut se contenter des réserves en eau du sol, ce qui en fait un choix idéal pour les périodes de fortes chaleurs.
C’est une plante annuelle, mesurant entre 30 et 60 cm, avec un feuillage légèrement argenté et des fleurs discrètes mais élégantes. À la fin de l’été, elle produit des gousses contenant un ou deux pois chiches, prêts à être récoltés, séchés et stockés pour plusieurs mois. En plus de sa résistance à la sécheresse, le pois chiche a un autre atout : comme toutes les légumineuses, il enrichit le sol en azote, ce qui réduit les besoins en engrais pour les cultures suivantes.
Comment semer le pois chiche en début mai pour une récolte optimale
Le moment idéal pour semer le pois chiche se situe entre la fin avril et la mi-mai, lorsque les risques de gel sont écartés et que la température du sol dépasse 15°C. Voici quelques étapes pour réussir votre semis :
Préparer le sol
Le pois chiche préfère un sol bien drainé, même caillouteux ou pauvre, mais il déteste l’humidité stagnante. Pas besoin de fumure fraîche, un simple griffage pour ameublir la terre suffit. Un sol léger et bien aéré est parfait pour cette légumineuse robuste.
Semer en ligne ou en poquets
Semez les graines tous les 10 à 15 cm, à environ 3 cm de profondeur, en espaçant les rangs de 30 à 40 cm. Vous pouvez également opter pour la méthode des poquets, en déposant 2 à 3 graines à 20 cm d’intervalle, puis en éclaircissant après la levée pour garder un seul plant par poquet.
Arroser au moment du semis
Un bon arrosage juste après le semis est essentiel pour activer la germination. Mais une fois la plante bien installée, aucun arrosage supplémentaire ne sera nécessaire, sauf en cas de sécheresse exceptionnelle.
Pailler légèrement si besoin
Dans les régions particulièrement chaudes, un léger paillage peut être utile pour protéger les jeunes plants du dessèchement, surtout durant la phase de levée. Cela permet de maintenir l’humidité du sol sans risquer d’arroser inutilement.
En conclusion, le pois chiche est un excellent choix pour les jardiniers soucieux de la gestion de l’eau et de la durabilité de leur potager. Facile à semer, peu exigeant en entretien et parfaitement adapté aux conditions de sécheresse, il est idéal pour ceux qui veulent une récolte généreuse tout en respectant l’environnement. Alors, pourquoi ne pas l’ajouter à votre potager cet été ?